Massacre de GATUMBA

Le carnage de GATUMBA:
La sorcellerie au service du crime pour le pouvoir

Bujumbura, vendredi le 30 décembre 2011

La majorité des chefs d’État de ce monde font recours à la sorcellerie mais c'est la première fois que l'on en parle au Burundi. Du moins si nous mettons a cote l'épisode où le colonel Jean Baptiste BAGAZA a fait circuler sa mère toute nue dans sa Ranger Rover blanche présidentielle pour guérir de la folie qui le guettait à la fin de son règne. Le sorcier qui a organisé ce périple est encore en vie et nous a donné un témoignage accablant sur les leaders de la deuxième république.

Pour comprendre le carnage de GATUMBA nous avons recherché le mobile du crime ailleurs que dans le fameux rapport de la RPA et mis en ligne par BUJUMBURA News et qui est toujours sur la page d’accueil de BURUNDI News au moment de la rédaction de cet article. Le rapport passe à côté de l'essentiel pour uniquement se trouver facilement des bouc émissaires au niveau de la sphère qui dirige le Burundi. Il ne donne aucune réponse au mobile du carnage.

Tout commence quand éclate la bagarre physique entre le générale Adolphe NSHIMIRIMANA et l'honorable Hussein RADJABU à l’hôtel Club du Lac TANGANYIKA en 2005 après la victoire du CNDD-FDD. Après la bagarre le général va directement voir le Président de la République. Les deux personnes décident de mettre au noir leur ancien compagnon de lutte. La suite tout le monde la connait et aujourd'hui l’honorable est en prison.

Pour ce protéger, le général a convaincu le Président qu'il leur faut une protection autre que celle qu'ils cherchent dans les églises qu'ils fréquentent habituellement. Le Président est retissant car la première dame s'y oppose. Un pacte entre les deux hommes passera outre le refus de la première dame.

C'est ainsi que le général envoie en mission un de ses fidèles lieutenant pour ramener du Cameroun au Burundi un de ses marabouts. Ce marabout aidait aussi les leaders pendant le maquis pour que les balles et les roquettes des FAB ne les atteignent. De grosse sommes d'argents ont été détournés des cotisations des militants dans le but de satisfaire ces pratiques. C'est l'une des choses qui est à la base de l’éviction de Léonard NYANGOMA à la tête de la rébellion.

Arrivé au Burundi en 2008 pour aider le parti au pouvoir à gagner les élections de 2010, il propose un premier plan qui est tout de suite refusé parce que certains dirigeants de l'UPRONA ne pouvaient l'accepter. Les élections se sont déroulés sous la supervision d'un autre marabout sénégalais. Après les élections, une forte opposition a vu le jour au Burundi et il fallait la manière forte pour avoir un pouvoir absolu afin de régner sur le Burundi indéfiniment. Il fallait faire revenir le Camerounais. En plus, les dirigeants de l'UPRONA ont changé et celui qui est en place ne jure que par la sorcellerie.


Le scenario pour gagner le cœur du Peuple est simple selon le marabout. Il faut un massacre de hutu, plus de 25. Inviter le Président de la République à traverser leur sang en compagnie des ambassadeurs des pays accrédités à Bujumbura. Ainsi, les forces maléfiques aideront le parti au pouvoir à rester aux commandes jusqu'au retour de Jésus comme ils aiment bien le dire.

Un mois avant le massacre, le marabout s'installe à Gatumba dans une auberge appartenant à une conseillère du Président qui est devenue ministre après le carnage en guise de remerciement. Ses 'forces' lui ont indiqué Gatumba comme lieu du versement du sang. Il fallait trouver des intervenants. La police était bien indiquée pour cette mission.

Une opération était en cours pour arrêter un bandit de renom dans la région et c’était le moment propice à l’exécution du plan. La dernière réunion a eu lieu le soir du 17 septembre 2010 au domicile du marabout à l'auberge. Tout les dignitaires du Pays étaient au courant.

Le lendemain, le marabout accompagné des policiers ont fait le tour pour trouver un lieu où il y aurait une bonne concentration de hutu. Un officier militaire leur a suggéré le bar "les amis" car il avait eu la mission de protéger les membres d'une équipe de sportifs proche du pouvoir. L'ordre a été donné de tirer sur la foule et 39 personnes y ont perdu la vie .

La suite dans notre prochaine parution.


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